1002286 1107 aae12bee7297957225fe6e33d449a37b Ces nombreuses questions témoignent de votre intérêt.Il y a une attente sur nos travaux : nous modernisons notre site internet pour présenter nos grandes thématiques de façon plus pédagogique. L'INRA doit donner des informations sur ses travaux et sur leurs résultats. Que fait-il sur les abeilles, sur les sols ou sur l'eau ? Il est important de dire ce que nous faisons, ce que nous savons, ce que nous trouvons.A Colmar, nous avions consulté très en amont toutes les parties prenantes : nous avions adapté nos protocoles en fonctions des remarques faites. Nous avons été transparents en désignant les 35 m2 qui ont été arrachés. Cette action nous a choqués et nous avons porté plainte. Après avoir sollicité son comité d'éthique au début des années 2000, son conseil scientifique en 2005 et son conseil d'administration en 2007, l'INRA a arrêté sa politique en matière de PGM : l'Institut se doit d'être compétent sur un tel sujet, mais aussi pertinent : il n'a pas à mener des expériences déjà réalisées par l'industrie. En revanche, il peut se pencher sur divers sujets comme les mauvaises herbes résistantes aux herbicides. Le coton OGM en Chine peut favoriser la biodiversité en évitant des pesticides. Il y a des pistes sérieuses de fixation bactérienne de l'azote pour les céréales. L'Institut devra être parcimonieux, parce que la société ne souhaite pas travailler sur ces sujets. Aussi devrons-nous êtres clairs et transparents, rendre compte de nos travaux. De plus, il y a des voies alternatives pour accélérer le progrès génétique : la sélection génomique accélère les procédés usuels d'amélioration des plants. Sur le blé, mais aussi sur les bovins, des recherches sont menées en ce sens.L'INRA, qui n'est pas le seul à intervenir dans les milieux aquatiques, a des unités de recherche, notamment à Thonon-les-Bains, à Rennes à Saint-Pée surNivelle. A Thonon, il y a eu des départs, mais aussi des recrutements qui nous permettent d'équilibrer les compétences de nos collaborateurs. Je vous incite à visiter cette belle station. Une jeune chercheure a d'ailleurs failli être lauréate au Conseil européen de la recherche.L'INRA est profondément ancré dans les territoires avec ses dix-huit centres et ses 100 stations; c'est pourquoi il souhaite travailler avec tous ses partenaires. En 2004, l'Institut a élaboré des schémas de centre pour déterminer la politique de chacun des sites. Il vient de les réactualiser afin de mettre en place avec nos partenaires des politiques de site, des espaces de projets collaboratifs. Une quinzaine de pôles de compétitivité interviennent dans le domaine de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Nous travaillons avec ces pôles, notamment avec celui de M. Alain Chatillon, qui est très actif dans un ensemble qui fait sens. Quand nous avons créé le GIS Biotechnologie verte pour développer l'agriculture, les organismes publics de recherche, des instituts techniques, des entreprises semencières et trois pôles de compétitivité nous ont rejoints.La gouvernance de l'INRA est collégiale et la présence du directeur délégué à mes côtés montre mon attachement à ce mode de fonctionnement. Des directeurs scientifiques font partie du collège de direction. Le conseil d'administration est l'organe qui décide. Si je suis nommé, une de mes premières tâches sera de rencontrer les administrateurs pour savoir quelles orientations ils souhaitent nous voir suivre.Nous travaillons sur le court-noué et sur la flavescence dorée. Nous espérons pouvoir diffuser d'ici deux ou trois ans des variétés avec des résistances polygéniques obtenues par voie conventionnelle et réduisant sensiblement l'usage des fongicides.Nous sommes passés en 50 ans de 3,5 à 7 milliards d'habitants et nous avons augmenté la production agricole. Nous pourrons nourrir 9 milliards d'êtres humains en 2050, à condition de limiter les pertes et les gaspillages, de modifier nos régimes alimentaires et, si l'on veut préserver les écosystèmes naturels, il sera inévitable d'augmenter les rendements pour éviter de réduire les écosystèmes naturels. Enfin, les régions n'étant pas toutes bien loties en matière agricole, le commerce devra se développer. Nous réussirons en jouant de tous ces leviers. A ce titre, même si l'INRA ne travaille actuellement pas sur les PGM, il se doit d'être attentif aux travaux menés à l'étranger, notamment en Chine et en Grande-Bretagne.En ce qui concerne l'expertise des molécules mises sur le marché, chacun doit tenir son rôle. Nous avons obtenu des résultats de recherche sur les abeilles. Il existe des agences de l'expertise : à elles de les conduire de façon indépendante, même si nous constituons un vivier d'experts. Il y a quelques années, nous avons élaboré une charte de l'expertise, pour répondre aux questions de notre tutelle et organiser l'implication de nos chercheurs dans ces agences. Il faut trouver le juste équilibre entre les positions des uns et des autres.L'avenir des campagnes a fait l'objet, il y a quelques années, d'une prospective sur la nouvelle ruralité. Notre position est claire : si on veut une agriculture en France, elle doit être compétitive. Cela pose deux questions, celle du coût de la main-d'oeuvre et des distorsions de concurrence, et celle de l'organisation des filières, domaine dans lequel nos marges de progression sont très sensibles. Notre excédent commercial, qui repose sur les produits de terroir ou de base comme les céréales, est très fragile. Nous y travaillons avec nos collègues économistes. Nous élaborons aussi un projet structurant les pôles de compétitivité sur toute la filière laitière avec nos collègues de Rennes.Nos partenariats avec l'étranger sont nombreux : en Europe au titre du programme cadre, avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Espagne, et avec le reste du monde. Les grands programmes sur l'adaptation au changement climatique ou sur la métagénomique sont le principal support de ces collaborations. Nous travaillons si possible avec des acteurs publics homologues au nôtre, comme l'Agricultural Research Service américain. Nous les avons rencontrés avec nos collègues britanniques à Toulouse, récemment. Au total, 46 % de nos publications sont effectuées avec des collègues étrangers, et 27 % avec des collègues européens. 360 http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20120716/eco.html#par58 8149 35604 commission 2012-07-17 4309 candidat à la présidence de l'INRA 2012-07-21 04:13:08 2012-07-21 04:13:08 http://www.nossenateurs.fr/seance/8149#inter_aae12bee7297957225fe6e33d449a37b