972957 622 7b2380ac833414dd69fe0ec6c23974a9 Monsieur Cazeau, je vous prie tout d’abord de bien vouloir excuser l’absence de M. le ministre de l’agriculture, qui m’a chargée de vous transmettre la réponse qu’il aurait souhaité vous apporter lui-même sur le problème important que vous soulevez.Le nombre des producteurs de fraises en Dordogne et leurs capacités de production sont en effet en diminution depuis vingt ans.La baisse de la production de fraises s’est accompagnée d’une restructuration de la filière fraisicole, qui s’est recentrée sur des productions à forte valeur ajoutée, dont l’indication géographique protégée garantit justement la qualité et sur des variétés répondant aux attentes du consommateur, notamment la fameuse gariguette.Dans ce contexte nouveau, la réforme de la gouvernance de la filière fruits et légumes de 2008 a donné lieu à la constitution de l’Association nationale des organisations de producteurs de fraises, reconnue en 2010, qui joue un rôle important d’animation et de coordination, avec le soutien de l’établissement public FranceAgriMer.Cette structuration de la filière contribue à une meilleure prévention des crises, et force est de constater que la fraise a été sensiblement moins frappée que les autres fruits et légumes par les difficultés de marché que ce secteur a connues au cours des trois dernières années.S’agissant des enjeux de compétitivité, des moyens importants sont dédiés chaque année à la modernisation des exploitations agricoles et au développement des filières dans le cadre du budget de FranceAgriMer, doté, je vous le rappelle, de 30 millions d’euros par an.À cela s’ajoute la volonté de réduire le coût du travail, y compris dans les fraiseraies : au-delà de la mesure d’allégement du coût du travail agricole adoptée dans le cadre de la loi de finances pour 2012, une évolution du financement de la protection sociale est inscrite à l’agenda gouvernemental pour alléger les charges pesant aujourd’hui sur le travail.La mouche Drosophila suzukii, dont vous avez évoqué les ravages, a été identifiée pour la première fois en France en juin 2010 et s’est diffusée très rapidement sur le territoire national. Cet insecte est particulièrement nuisible pour les cultures de fruits rouges.Dès 2011, les services du ministère de l’agriculture ont mis en place, avec l’aide du centre technique interprofessionnel des fruits et légumes, le CTIFL, et de la station d’expérimentation et de recherche des fruits et légumes Invénio d’Aquitaine, des expérimentations de moyens de lutte contre cette mouche.Dans le cas des fraises, plusieurs substances autorisées ont été testées – spinosad, thiaclopride ou abamectine – et ont montré de bonnes perspectives d’efficacité. Les travaux de validation scientifique de ces solutions et des modalités d’usage sont en cours ; ils devraient aboutir dans les prochaines semaines.Le recours à des produits phytopharmaceutiques non autorisés placerait a contrario nos producteurs en situation d’infraction, sans garantie d’efficacité, et avec un risque réel pour leur santé comme pour celle du consommateur. II ruinerait ainsi tous les efforts engagés par la filière en termes d’image.Monsieur le sénateur, sachez-le, les services du ministère de l’agriculture sont pleinement mobilisés aux côtés de nos producteurs afin d’identifier une solution adaptée à ce problème particulier dans les meilleurs délais. 2060 http://www.senat.fr/seances/s201201/s20120117/s20120117_mono.html#intv_par_358 7817 34733 question 2012-01-17 145 secrétaire d'État auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale, chargée de la famille 2012-04-19 08:32:05 2012-04-19 08:32:05 http://www.nossenateurs.fr/seance/7817#inter_7b2380ac833414dd69fe0ec6c23974a9