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Communiqué de presse

Suspension des néonicotinoïdes :

L environnement et les producteurs perdants

Attention à l effet boomerang

Le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France s inquiète des conséquences de la

suspension de l usage de trois néonicotinoïdes

Paris le 30 avril 2013 L absence d un consensus du Comité permanent de la chaîne

alimentaire et de la santé animale ouvre la porte à une interdiction par la Commission

européenne de l usage de trois néonicotinoïdes clothianidine imidaclopride et

thiaméthoxame Pour le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France rassemblant

des producteurs conventionnels et biologiques cette décision est le résultat d un

lobbying démagogique et effréné d associations environnementalistes Celles ci se sont

lancées depuis de nombreuses années dans un combat idéologique au dépend de

l agriculture et de l environnement

Les agriculteurs ont besoin de techniques innovantes et respectueuses de

l environnement

En arboriculture depuis quelques années les producteurs doivent faire face à une

recrudescence de pucerons lanigères Pour lutter contre ce ravageur l administration

française avait autorisé l usage de deux produits à base des néonicotinoïdes la

clothianidine et le thiaméthoxame qui plus est en période post floral Ceux ci avaient un

avantage écologique incomparable : une très faible toxicité vis à vis de l Aphelinus mali

micro hyménoptère prédateur des pucerons lanigères et donc outil naturel de contrôle

Demain les producteurs n auront accès qu à un seul produit : celui ci doit être utilisé

impérativement très tôt en saison et donc sans une évaluation du développement du

prédateur

Contrairement à la position exprimée par le Ministère de l agriculture se réjouissant de

l interdiction des trois néonicotinoïdes incriminés clothianidine imidaclopride et

thiaméthoxame le Collectif Sauvons les fruits et légumes de France s inquiète

fortement des conséquences de leur interdiction sur la compétitivité des arboriculteurs

Contact presse : Bernard Géry maraicher : 06 11 91 61 57

contact@sauvonslesfruitsetlegumes fr

Collectif Sauvons les fruits et légumes

Des progrès à faire pour la filière apicole européenne

Les arboriculteurs constatent que l apiculture européenne manque encore de données

précises sur la réalité sanitaire des colonies d abeilles Moins de 50 % des ruches

françaises ont un traitement homologué contre le varroa cause de mortalité n°1 des

abeilles selon l ANSES* En cause également le manque de ressource florale

Aujourd hui trois substances sont interdites Attention : dès demain les associations

environnementalistes expliqueront que la mortalité des abeilles est due à d autres

substances pour masquer leur incapacité à faire face aux enjeux techniques et

économiques de la filière apicole

" Cette décision est caractéristique de l absence de prise en compte de la réalité de

terrain " précise Bernard Géry maraicher et porte parole du Collectif Sauvons les fruits

et légumes de France " Nous allons encore en pâtir…mais personne ne se souciera

évidemment de la baisse des volumes de production des emplois perdus et des

exploitations menacées "

http://www anses fr/Documents/SANT Ra MortaliteAbeilles pdf

en novembre 2007 le Collectif sauvons les fruits et légumes de France constitue un mouvement de

citoyens Il vise à sortir les producteurs de l impasse réglementaire dans laquelle ils se trouvent Il

rassemble des producteurs issu de l agriculture biologique et raisonnée de la France entière membres de

toutes les filières et de toutes les sections professionnelles qui confrontés aux mêmes problèmes ont

décidé de réunir leurs efforts pour sensibiliser l opinion et les pouvoirs publics aux menaces qui pèsent sur

la production hexagonale et aux moyens d y remédier il ne se substitue pas plus qu il ne concurrence

l organisation traditionnelle de la profession il n a pour but que de la compléter avec le souci partagé par

tous de l efficacité Toutes les cultures de fruits et légumes y sont représentées Il obtient le soutien de

scientifiques de médecins mais également de chefs cuisiniers etc Il est soutenu par des élus maires

conseillers généraux et régionaux députés et sénateurs

Contact

Tél : 06 11 91 61 57 contact@sauvonslesfruitsetlegumes fr

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http://www senat fr/questions/base/2015/qSEQ150516265 html

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Question écrite

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2015 05 14

2015 07 09

Ministère de l agriculture de l agroalimentaire et de la forêt

Utilisation des substances néonicotinoïdes

M Jean Léonce Dupont attire l attention de M le ministre de l agriculture de l agroalimentaire et de la forêt porte parole du Gouvernement sur l utilisation des substances néonicotinoïdes au sein de l Union européenne En effet ces produits phytopharmaceutiques s avèrent d après plusieurs études dangereux pour notre environnement et principalement sur les abeilles Ces produits ont aussi un impact sur la santé des êtres humains puisqu ils agissent sur le système nerveux et augmentent le risque de développement de cancers À la demande de la France en 2012 la Commission européenne avait partiellement interdit trois néonicotinoïdes L article 69 du règlement CE 1107/2009 du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 concernant la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques et abrogeant les directives 79/117/CEE et 91/414/CEE du Conseil prévoit qu une substance active susceptible de constituer un risque grave pour la santé humaine ou animale ou pour l environnement peut voir son utilisation restreinte ou interdite Il l interroge donc sur les mesures à prendre afin d agir auprès de l Union européenne pour demander une interdiction de l utilisation de toutes les substances néonicotinoïdes tant que les risques graves sur l environnement et la santé humaine ne seront pas écartés

Le ministre de l agriculture de l agroalimentaire et de la forêt porte parole du Gouvernement tient tout d abord à rappeler qu il a retiré du marché sur la base d éléments objectifs démontrant des troubles des colonies d abeilles causés par ce produit le Cruiser OSR sur colza dès juin 2012 qui contenait du thiaméthoxam substance active néonicotinoïde Suite à ce retrait la Commission européenne a sur demande de la France rouvert l évaluation des risques pour les pollinisateurs de trois substances néonicotinoïdes clothianidine imidaclopride et thiaméthoxam Cette réévaluation a conduit la Commission européenne à adopter en mai 2013 le règlement UE 485/2013 qui s est traduit par des retraits et des restrictions d usages importantes des produits phytopharmaceutiques contenant ces substances Sont désormais interdites dans l Union européenne les pulvérisations de ces produits en période de floraison sur toutes les cultures Ne sont autorisées que les pulvérisations hors période de floraison sur les cultures non attractives pour les abeilles Concernant les traitements de semences par enrobage ne sont plus autorisés que les traitements sur céréales à paille semées en hiver blé seigle avoine et les betteraves cultures non attractives pour les abeilles Plusieurs articles et études récemment publiées viennent confirmer les conclusions de l agence européenne de sécurité des aliments AESA de janvier 2013 quant aux risques que présentent trois insecticides néonicotinoïdes thiaméthoxam clothianidine imidaclopride pour les abeilles et les autres pollinisateurs Dans la logique des actions de préservation des pollinisateurs et de la biodiversité engagées au niveau européen et dans le cadre de la réévaluation en cours les autorités françaises ont souligné à la Commission qu il semblait donc nécessaire de maintenir a minima les fortes restrictions d usage en vigueur concernant ces trois substances actives néonicotinoïdes Par ailleurs les autorités françaises ont demandé à ce que l évaluation en cours des deux autres substances actives néonicotinoïdes acétamipride et thiaclopride soit accélérée Le réexamen de toutes ces substances néonicotinoïdes devra prendre en compte toutes les études en particuliers les plus récentes concernant les effets de ces substances sur la santé et l environnement La France mène une politique volontariste au niveau européen et est particulièrement vigilante au respect du calendrier de réexamen annoncé par la Commission européenne Par ailleurs le développement de l utilisation de méthodes alternatives et de produits de substitution à faible risque tant pour l environnement que pour l homme est encouragé

72269623b76fb42eaaba0bad3f84b810

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2015 05 16 04:39:22

2015 08 23 12:31:29

http://www nossenateurs fr/question/14/16265